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Savoir…Et images mentales

Comme je vous l’ai déjà dit il y a quelques temps, je lis beaucoup en ce moment, et j’en profite pour partager avec vous les écrits, les enseignements de Krishnamurti.

 

J’espère que cette lecture éveillera votre conscience et vous permettra d’être “vraiment” dans la rencontre et la relation à chaque instant  et de comprendre aussi comment nos pensées peuvent être des leurres…

…Krishnamurti mit constamment l’accent sur la juste place de la pensée dans la vie quotidienne. Mais il montra aussi les dangers de la pensée en tant que savoir et images mentales quand elle opère dans le champ des relations. Quelques extraits :

 

 

Comment l’esprit qui fonctionne à partir du savoir – comment le cerveau qui enregistre tout le temps – va-t-il arriver à son terme et voir l’importance de ce constant enregistrement pour ne plus le laisser aller dans n’importe quelle autre direction ? Très simplement : vous m’insultez, vous me blessez, par des mots, des gestes, par un acte réel ; cela laisse une trace dans le cerveau qui est mémoire. Cette mémoire est savoir, ce savoir va interférer lors de notre prochaine rencontre – De toute évidence… Le savoir est nécessaire pour agir lorsqu’ il me faut rentrer à la maison depuis cet endroit ; je dois avoir du savoir pour faire ceci. Il me faut du savoir pour parler Anglais ; il me faut du savoir pour écrire une lettre et ainsi de suite. Le savoir en tant que fonction, fonction mécanique, est nécessaire.

Maintenant si j’utilise ce savoir dans ma relation avec vous, un autre être humain, je mets en place une barrière, une division entre vous et moi, c’est-à-dire l’observateur. Ceci veut dire que le savoir, dans la relation, dans la relation humaine, est destructeur. Ce savoir qui est la tradition, la mémoire, l’image, que l’esprit a construite de vous, ce savoir est séparateur et par conséquent, crée du conflit dans notre relation, [66]

Le cerveau a été entraîné à enregistrer parce que dans cet enregistrement il y a de la sûreté, de la sécurité, un sens de vitalité ; dans cet enregistrement l’esprit crée une image au sujet de soi-même. Et cette image sera constamment blessée. Est-il possible de vivre sans une seule image au sujet de vous-même, ou de votre mari, femme, enfants, ou au sujet des politiciens, des prêtres, ou d’un idéal ? C’est possible, et si vous ne le découvrez pas vous serez toujours blessé, vous vivrez toujours selon un modèle dans lequel il n’y a pas de liberté. Lorsque vous êtes totalement attentif il n’y a pas d’enregistrement. C’est seulement lorsqu’il y a inattention que vous enregistrez. C’est-à-dire : vous me flattez ; j’aime cela ; le fait d’aimer à ce moment-là est de l’inattention et par conséquent l’enregistrement a lieu. Mais si lorsque vous me flattez je l’écoute complètement sans aucune réaction, alors il n’y a pas de centre qui enregistre. [67]

Le cerveau est la source de la pensée. Le cerveau est matière et la pensée est matière. Le cerveau peut-il – avec toutes ses réactions et ses réponses immédiates à chaque défi et chaque exigence – le cerveau peut-il être très calme ? La question n’est pas de mettre fin à la pensée mais de savoir si le cerveau peut être complètement immobile. Cette immobilité n’est pas une mort physique. Regardez ce qui arrive lorsque le cerveau est complètement immobile. [68]

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Croyances quand vous nous tenez

undefinedJuste ce petit conte…

Un professeur universitaire rendit visite un jour au Maître zen Nan-in afin d’en apprendre davantage sur le zen.
Cependant, au lieu d’écouter le Maître, l’érudit ne cessait d’énoncer ses propres idées.
Après l’avoir écouté durant un certain temps, Nan-in lui servit du thé.
Il remplit complètement la tasse de son visiteur, puis continua à verser le liquide. Le thé déborda de la tasse, remplit la soucoupe et se répandit sur le pantalon de l’homme ainsi que sur le plancher.
“Ne voyez-vous pas que la tasse est pleine?”, explosa le professeur.”vous ne pouvez plus en rajouter!”
“C’est trèsjuste”, répondit calmement Nan-in, “Et comme pour cette tasse, vous êtes plein de vos propres idées et opinions. Comment puis-je vous enseigner le zen, si vous ne videz pas d’abord votre tasse?”.

Vider la tasse, cela signifie de faire de la place pour d’autres questions. Cela nécessite que nous soyons ouverts, que nous nous conditionnons à accepter que, pour l’instant nous ne savons pas.
C’est de cette attitude que jaillira un plus grand savoir.

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