Le parapluie

Bonjour à vous,

Ce matin, j’ai reçu ce billet de Dominique Allaire” que je vous propose ci-après:

 

Quand il pleut à pleins cieux. Quand le temps gris s’abat sur ma vie. Quand la grisaille me serre les entrailles. Je me recroqueville et trouve abri dans le seul endroit où je sais que la lumière luit et toujours luira. Là où crépite mon feu de joie à moi. Tout chaud, tout petit, sous mon parapluie. Au centre de mon âme brille une flamme.

Quelle séduisante tentation pour orages en quête d’extinction! Je connais ces nuages. Certains s’élèvent de proches angoisses. D’autres viennent de lointaines paroisses. Et déchargent leurs gouttes d’amertume sur mes peines posthumes.

Leur froideur solitaire recherche désespérément une chaleureuse partenaire. Désolée, seuls pleureurs! Sous mon parapluie, il fait soleil à toute heure.

Eh oui! Le jour et la nuit y sont amis. Le temps s’y conjugue au présent. La fantaisie est ma monnaie d’échange. Je m’y sens libre de parler aux anges. D’échafauder des rêves fabuleux. De rédiger des scénarios merveilleux.

Sous mon parapluie, tous les possibles sont permis. Je me permets de croire qu’il n’y a plus de limites. Je me donne la permission d’envoyer le moindre tracas en orbite. Que de moments délicieux dans ce havre béni des dieux!

Je m’y amuse à remasteriser mon existence. À mettre à jour mes dernières prises de conscience. Et à savourer le luxe grandiose de cette langoureuse pause. Ailleurs, le tourbillon des obligations chambarde le quotidien de mon prochain.

Sous mon parapluie, plus rien ne tient.

Ni même les défis que je m’impose. Ni même les attentes que je nourris. Ni même les résultats que je souhaite. Plus rien que le constat de n’être là que pour moi.

Mes peurs s’évaporent comme flocons joyeux au soleil radieux. Mes regrets perdent la mémoire. Mes angoisses changent de vocation. Mes idées noires vivent une mutation. Mon univers tout entier ressemble à une île enchantée.

Sous mon parapluie, la lumière inonde de chaleur chaque contour de mon cœur.

N’est-ce pas privilège unique de pouvoir ouvrir tout grand cet outil magique? Vous en avez un, vous aussi. C’est votre meilleur ami. Celui qui reconnaît votre beauté. Celui qui vous apprécie dans votre totalité. Il est à votre portée.”

  

Ce texte, m’a rappelé un petit poème que je me plaisais à dire quand j’étais triste, j’avais 3 ou 4 ans à l’époque; je vous le dis avec l’intonation , car à l’époque, les “R” et les “L”, étaient difficiles à dire pour moi!!:

“… Le ciel est noi(r), il va p(l)euvoir, mais moi, je n’ai pas peu(r) de la p(l)uie, puisque j’ai mon pat(r)ap(l)uie!”

 

 Moi aussi, j’avais accès à cet espace intérieur, protégée par ce parapluie et complètement sécurisée.

Ce petit poème, qui faisait rire à l’époque prend tout son sens aujourd’hui!

Vous pouvez retrouver ses billets à cette adresse:

www.DominiqueAllaire.com

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