J’ai envie d’écrire sur ce que je ressens lorsque je quitte la maison de retraite dans laquelle j’interviens.
En fait c’est plus un billet d’humeur sur ce que représente la vieillesse.
J’anime une fois par mois un atelier dit de sophrologie pour des personnes âgées ayant des troubles de la mémoire plus ou moins importants (plus que moins).
Pendant ces ateliers, je prends du temps pour un moment en individuel où je tente de les faire parler, j’en profite lorsque c’est possible de les toucher, de leur faire un massage des mains avec des huiles essentielles qui peuvent leur faire remonter des souvenirs.
Je pense que je vais débâptiser cet atelier pour lui donner le nom “d’atelier sensoriel”, ce qui me parait plus juste. Généralement, après ce temps de “présence active et sensorielle”, je leur fais prendre un temps de repos dans une salle où ils peuvent se retrouver et voir pour certains, échanger sur ce temps de partage.
Il m’arrive aussi d’intervenir à titre complètement individuel.
Je me rends compte par expérience, et cela est vrai ,je pense, dans beaucoup de ces structures qui accueillent les personnes âgées, que la plus part du temps, le personnel n’est pas totalement formé, n’a pas beaucoup de temps, et que toutes ces personnes âgées sont, comment dire? comme livrées à elles-mêmes.
Je ressens qu’il y a beaucoup de détresse, et de solitude lorsque je me retrouve auprès d’eux.
Je n’ai pas l’impression de faire des choses extraordinaires, et pourtant, le fait de les toucher, d’être à leur écoute, d’être présente dans cet instant donne des résultats.
Le compte rendu qui mest fait est qu’elles sont beaucoup plus calmes et apaisées après mon passage, et que cela dure dans le temps.
Je pense que l’on devrait pouvoir former des personnes à “Toucher” , mais pas n’importe comment, dans une conscience de présence à l’autre et à soi.
Faire intervenir plusieurs fois dans la journée des équipes.
Je suis sûre que cela serait utile.
Si vous avez envie d’intervenir, en parlant de vos expériences, n’hésitez pas à ajouter des commentaires à cet article.
